Maya, donne-moi un autre titre
**Maya, donne‑moi un titre !** « Maman ? » – Maya regarde son vieux téléphone qui, comme un pigeon voyageur, vient de la planète « Paris‑Toulouse‑Casablanca ». Son papa – puissant acteur du « DIY » à l’autre bout du monde – a déjà l’habitude : chaque mois, il attend le petit mot qui déclenchera la prochaine odyssée animée. Cette fois, Maya, les yeux encore embués de larmes de joie depuis le dernier épisode, crie « *Le Grand Tournoi des Gaufres Triangle‑Scindées* ! ». Elle a vu un dessin de gaufre à trois côtés sur Instagram et, fidèle à son sens de l’aventure (et du gras), elle en a tout de suite fait une mission épique. — **Papa**, d’un coup de fil à Michel Gondry, qui vient de finir son dernier conte où les escargots font du surf, l’instant d’après déclenche un micmac de crayons, de colle à papier mâché et d’une bande‑son originalement composée de bruitages de tiroirs qui claquent. Dans l’univers animé, Maya revêt son maillot de foot découpé dans du tissu de rideaux, parce que « c’est plus aéré », et se retrouve dans le Royaume des Gaufres, un monde où les maisons sont des marmelades, les rues sont des nappes d’encre et les habitants – de doux petits bonshommes aux moustaches en caramel – se livrent à un tournoi où la première règle, c’est : « la forme du gâteau décide du score ». Blanche Gardin, narratrice sarcastique, glisse des remarques du style : > « Maya, elle veut pas juste manger une gaufre ; elle veut la gaufre. C’est la différence entre « Je me fais un truc à la boîte » et « Je me fais un truc à la raclette ». » Le tableau se teinte alors d’une palette pastel très « sommeil de bébé », mais les commentaires de la foule – des oiseaux qui coassent en rimes hexamétriques – sont plus sérieux que les comptes Google d’un comptable. 📊 Le grand final : la gaufre triangle‑scindée, colonne vertébrale de l’équipe de Maya, s’effondre en un léger nuage de sucre glace, et les participants, penauds, réalisent qu’ils ont oublié la plus importante des règles du jeu : *l’amitié est plus savoureuse sans gluten*. Maya, victorieux, déclame (en voix off, avec un ton mi‑poker mi‑bamboula) : > « Bon, maintenant, on mange ce qu’on a gagné ! » Le générique défile, accompagné d’une version jazz de « Au bal, au bal, le petit maçon », réarrangée par le père de Maya qui, en même temps, passe un café à son chat qui a, hilarité garantie, la patte gauche de couleur bleue (il l’avait laissée dans la machine à laver la veille). **Moralité** (et clin d’œil de Blanche) : quand la distance vous sépare, l’imagination vous rapproche ; et quand le titre est absurde, le cœur ne l’est jamais. *À la semaine prochaine, pour le nouveau titre : "Le Nénuphar qui voulait se marier avec un T-rex".* Bonne nuit, les petits rêveurs, et n’oubliez pas : si votre enfant vous demande un titre, c’est qu’il a déjà trouvé le scénario de la vie. 🎬✨
